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Treffendel : un peu d’histoire

Notre commune fut d’abord appelée Trev-Umbel, puis Trev-Undel, enfin Trev-Feundel, avant d’être dénommée Treffendel, ce qui veut dire village (trève en breton) de la fontaine.

Treffendel, rue de Brocéliande en 1900-1910Treffendel, rue de Brocéliande en 2025
Treffendel, rue de Brocéliande en 1900/1910 et en 2025
Photo 2025 : Jérôme Peltan.

Treffendel, évêché de Saint-Malo canton de Plélan-le-Grand

Treffendel était à l’origine une chapelle dépendant de la paroisse de Plélan. Au début du 16e siècle l’abbaye de Saint-Melaine de Rennes autorisa Yves Bruce long seigneur de la Musse à reconstruire et à doter une chapelle fondée depuis trois siècles environ dans le village de dans le bailliage de Treffendel.

Cette chapelle, placée sous le vocable de Notre-Dame du Bercelet, reçue, en 1574, le droit de célébrer les baptêmes et les sépultures ; elle était qualifiée « trève » au 17e siècle et devint paroisses en 1803. La commune fut érigée au début de la révolution.

En 1790, la paroisse de Treffendel fut proclamée commune. A cette même époque, le presbytère et ses dépendances (grange, écurie, porcherie, terrain…) furent confisqués et vendus comme Biens Nationaux au prix de 1557 francs.

Mais l’acquéreur, Me Crambert, eut soin de laisser l’ensemble à la disposition de l’église. En 1806, et s’empressa de le rendre contre un remboursement de 1440 francs.

La vie de la commune, au 19e siècle, semble s’être déroulée sans évènements marquants. Comme partout, il y a eu la mise en forme du plan cadastral, la conscription, notamment pour la guerre de 1870, l’évolution démographique, la nomination des instituteurs publics. On note ainsi qu’un instituteur nommé à Treffendel en 1862 recevait un traitement annuel de 600 francs au frais de la commune.

Pour la petite histoire : Le chêne de la victoire

En 1571 fut planté le chêne de la victoire au lieu-dit du même nom, à 1500 m du bourg, sur le bord nord de la grand-route, près de l’embranchement du chemin vicinal qui relie cette route au bourg.

Cette plantation aurait été effectuée, selon une première version, par des seigneurs de Plélan et de Treffendel qui, de retour au pays natal, vous leur perpétuer le souvenir de la guerre de Lépante, ville maritime de la Grèce occidentale, à laquelle ils avaient participé contre les Turcs qui essayèrent, à l’époque, d’envahir les pays occidentaux et furent mis en déroute par une coalition de ces pays.

Une autre version indique que la France n’avait pas participé à cette grande bataille navale, mais que la victoire fut célébrée dans notre pays, surtout dans l’évêché de Saint-Malo, dont dépendait Treffendel ; les marins malouins ayant pris part en très grand nombre aux combats précédents de Navarin.

Qui a raison ? Peu importe, puisque cet arbre remarquable fut classé « Monument Historique ».

À la demande de la propriétaire, Madame Bily, la ligne électrique fut déviée à cet endroit pour ne pas porter préjudice à la majesté de l’arbre dont la taille du tronc et l’étendue de la ramure étaient impressionnants.

Son tronc, devenu creux, il ne vivait plus que par son écorce et devenait donc dangereux. On se résolut à l’abattre le 16 septembre 1964. Il allait avoir 400 ans.

Extraits du Livret « Treffendel au passé simple » et du Livret « Treffendel au fil des ans ».

Source de la photo : Le chêne de la victoire à Treffendel - Encyclopédie de Brocéliande.